2017-05 mini séjour Salagou
MINISÉJOUR 2017 À SALELLES-DU-BOSC
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Le choix du lieu d’un miniséjour est toujours un peu problématique: quelle date, quel endroit (ni trop près pour être un peu dépaysé, ni trop loin pour éviter les transferts interminables), quelle structure d’accueil (accessibilité en particulier), ... Cette année, le choix s’était porté sur le week-end de l’Ascension, qui permet, avec un pont souvent attribué le vendredi, de disposer de 3 jours pleins, avec 4 nuits sur place, et sur un village de gîtes dans le beau département de l'Hérault, à proximité du lac (artificiel) du Salagou. Il y a toujours une part de hasard dans ces choix, mais la chance souriant aux aventuriers de HCE, nous nous sommes retrouvés dans un cadre superbe et confortable de chalets de 2 ou 3 chambres, dans une vaste pinède comprenant un grand restaurant et deux piscines, lieu de détente apprécié après les efforts de la journée. Nous avions opté pour la pension complète sous forme de paniers-repas à midi, et d’un revigorant menu le soir. Seul le petit-déjeuner manquait d’originalité, et surtout de variété.
Le ralliement dans ce cadre enchanteur le fut beaucoup moins, tant la France adore «bouger» en cette période, et les malheureux travailleurs qui durent quitter Marseille un peu tard pâtirent de bouchons d’anthologie. Mais enfin, nous nous retrouvâmes entiers le mercredi soir…
Première journée: jeudi 25 mai, dans les «ruffes».
- Nous avions prévu les services d’un accompagnateur rompu aux joëlettes, et cette prestation, un peu chère aux yeux de certains, se révéla précieuse, d’abord par la randonnée elle-même, très originale et que de toute évidence nous n’aurions pas trouvée tout seuls, que par les conseils et suggestions apportés pour les deux jours suivants. Julien-tel était son nom-, nous emmena donc dans une balade de canyoning, dans le lit d’un petit cours d’eau, peu alimenté dans cette période un peu sèche, mais suffisamment quand même pour entretenir une certaine humidité bien agréable dans cette journée passablement caniculaire. Il nous fit un petit cours de géologie sur les «ruffes», formations argileuses du permien (ère primaire), mêlées d’oxyde de fer, qui leur donne cette couleur rouge, d’où elles tirent d’ailleurs leur nom.
Ses indications topographiques permirent à Françoise, Michèle et la délurée Mélina de venir nous rejoindre pour le pique-nique, pris sous une ombre chiche d’une végétation trop méditerranéenne pour être abondante. L’après-midi fut pour nous l’occasion de découvrir les «capitelles», abris de pierre tout-à-fait comparables aux bories de Provence, bâties sur des plateaux d’où la vue sur les reliefs avoisinants était bien dégagée. Il faisait très chaud, mais il subsistait quelques courants d’air bienvenus. Les passagers (Annie, et Maëlle) tenaient bien le coup, plus que les Meindl de Christian, dont les semelles décidèrent brusquement qu’elles avaient fait leur temps…. Une fraîche Affligem, suivie d’une bonne séance de piscine, nous remirent les idées en place. Pour finir les pique-niques apportés la veille, apéro organisé sur la terrasse du chalet «Iris», le plus vaste.
Premier enseignement technique: l’assistance électrique est un gros plus, en particulier pour le cheminement dans les sables humides du matin. Deuxième enseignement: quand on tire de façon continue sur la batterie, elle s’épuise en deux heures à peine, d’où l’intérêt d’en prévoir deux pour un parcours un peu énergivore.
Deuxième journée: la descente à St Guilhem-le-Désert.
- Nous ne pouvions pas manquer ce village mythique, étape fameuse au Moyen-Age sur le chemin d’Arles vers St Jacques de Compostelle (via Arlensis). J’avais un peu repéré les lieux au cours d’un de mes séjours montpellierains, et étais arrivé à la conclusion qu’il valait mieux partir d’en haut pour arriver en bas: Julien m’avait conforté dans ce jugement «de bon sens», et m’avait fourni une trace d’approche finalement adoptée : départ sur la route du pied du Pic St Bauzille, à proximité du village d’Arboras, petite montée vers le GR653, puis descente spectaculaire sur St Guilhem, par cette voie caladée construite par les moines de l’abbaye en lacets sur les flancs du vaste cirque de l’Infernet, bénéficiant par endroits d’ouvrages de soutènements grandioses. Même en descente, le cheminement était sportif (nombreuses marches qu’il fallait négocier): les bras des accompagnateurs, et les dos des passagères furent à la peine…
Nous arrivâmes vers 13h à St Guilhem, retrouvant notre trio féminin venu en voiture, pour pique-niquer dans l’aire aménagée, et ombragée du fond du parking. Evidemment, nous n’étions pas seuls. Après un début de visite du village, où les joëlettes furent descendues à l’intérieur de l’abbatiale romane, les chauffeurs allèrent récupérer les voitures laissées au point de départ, et vinrent récupérer tout le monde à St Guilhem une petite heure après.
Fin d’après-midi, comme la veille, dans la piscine, puis apéro au chalet Iris: on ne change pas une bonne habitude!
Troisième journée: le lac du Salagou.
- J’avais prévu une boucle pour accéder au lac, que Julien me suggéra d’aménager avec un départ sur le plateau des Capitelles, conseil judicieux qui nous permit de partir par un paysage champêtre très agréable. Nous rejoignîmes les femmes à midi au bord du lac, pour profiter du poste de secours non armé à cette période, mais ombragé: baignade pour tous, bien rafraîchissante et agréable, malgré la présence d’un herbier un peu trop envahissant (nous apprîmes par la suite que c’était nettoyé à la saison). Le lac, enchâssé dans un écrin de montagnettes, est pittoresque, et se prête à d’abondantes activités nautiques qui faisaient un peu rêver Yvon…
Il fallut remonter l’après-midi retrouver les voitures, d’abord par un sentier en montagnes russes au bord du lac très pittoresques, puis par une piste servant de parcours aux VTT, montant régulièrement, vers un beau point de vue sur le barrage, grosse levée de terre analogue (en plus modeste bien sûr) à celle de Serre-Ponçon.
- Dernier apéro chez Iris, où furent décernés quelques prix:
-du ménage le plus athlétique: les Marthouret
-de la Maman et sa fille les plus énergiques: Muriel et Mélina
-de la famille la plus dynamique: les Patinaud
-des passagères les plus fantastiques: Annie et Maëlle
-des anciens et anciennes un peu arthrosiques, mais quand mêmes bien sympathiques (ils se reconnaîtront…).
Quatrième journée: le retour.
…non sans être passés par la cave du village ouverte par les bons soins de Christian, qui nous permit quelque emplettes liquides de qualité.
Et puis certains partirent vite, pour éviter les bouchons du retour, d’autres préférèrent encore profiter du lac. L’histoire nous dira ce qu’il en fut.
Conclusion: encore un bon cru de miniséjour.
Mais par pitié, inscrivez-vous le plus tôt possible: l’organisateur eut un moment de déprime, et faillit tout annuler: c’eût été vraiment dommage!
Et il espère qu’avec un peu de rigueur, et quelques joëlettes électriques supplémentaires, nous pourrons emmener bien plus de passagers l’an prochain.
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François